Véronique Arnold

L’éclat de l’anima et l’intensité silencieuse

Véronique Arnold explore les reflets fragiles du monde, révélant l’invisible et invitant à percevoir l’ombre des choses. Elle transforme l’ordinaire en une poésie tangible, puisant dans des matériaux simples – feuilles, soie, porcelaine – pour capturer la grâce éphémère de l’instant. Inspirée par les philosophies orientales, notamment le bouddhisme zen, et par des penseurs comme Humboldt, elle tisse un lien intime entre l’homme et son environnement.

Ses œuvres, ancrées dans une conversation entre nature, mémoire et métaphysique, s’inspirent des formes naturelles et cosmiques. À travers des créations telles que ses séries Boîtes et Galaxies, elle sublime des objets simples en capsules de mémoire, des constellations brodées évoquant l’infini dans l’infime. Le geste artistique devient un rituel, un hommage à la beauté complexe du vivant.

En résonance avec l’esthétique de Sei Shōnagon, elle brode des textes de l’époque Heian, créant un dialogue entre passé et présent, où chaque détail devient miroir de l’invisible. Ses œuvres invitent à ralentir et à contempler, rappelant que l’essentiel réside dans le minuscule et l’éphémère.

« Ma création, c’est broder un filet au-dessus de l’abîme, pour m’empêcher de tomber, pour pouvoir continuer à danser. »

Véronique Arnold